Le PADEL-M

Les composantes

Composante III

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Prévention et gestion des crises et coordination du projet

11,6 millions d’USD (9,4 millions d’USD de l’IDA et 2,2 millions d’USD du gouvernement du Mali).

  1. L'objectif de cette composante est non seulement d'élaborer des mécanismes de prévention et de riposte aux crises graves et aux situations d'urgence dans le secteur de l'élevage, mais également de renforcer les capacités de coordination du projet au sein du Ministère de l’élevage et de la pêche. Cette composante comprend les deux sous-composantes suivantes : (i) prévention et gestion des crises ; et (ii) appui institutionnel et gestion de projet.
  2. Sous-composante 3.1 : Prévention et gestion des crises2,1 millions d’USD (1,7 million d’USD de l’IDA et 0,4 million d’USD du gouvernement du Mali). La sous-composante 3.1 soutient deux activités principales. La première consiste à lancer les activités d’une nouvelle unité de prévention et gestion des crises (UPGC)[1] au sein du Ministère de l’élevage et de la pêche grâce à la fourniture d’équipements (matériel et logiciel informatique, mobilier de bureau, véhicules, etc.), à la prestation de formations et à l’allocation des ressources nécessaires à la réalisation d’études spécialisées et de campagnes de communication. La deuxième portera à la fois sur le développement et l’opérationnalisation d’outils de prévention et de gestion des crises, notamment l'établissement d’instances pour la gestion des crises dans 11 régions du Mali et au niveau national (ainsi que la participation à des instances internationales de gestion des crises en Afrique de l'Ouest et au Sahel), de composantes d’intervention d’urgence contingente (CERC) et d’un mécanisme de surveillance et d'évaluation de la gestion des crises sectorielles. Dans ce contexte, la collaboration entre le présent projet et le projet PRAPS-ML, qui contribue à la gestion des crises ou urgences pastorales, sera totale.[2] Des plans de riposte aux crises seront élaborés, l'objectif prioritaire étant de venir en aide aux individus les plus vulnérables de la communauté affectée (notamment les jeunes, les femmes et les personnes âgées).
  3. Les CERC disposeront d’un financement initial de 1,3 million d’USD, provenant de l’IDA (1,0 million d’USD, soit environ 75 %) et du gouvernement (0,3 million, soit environ 25 %) qui permettra de réagir immédiatement en cas de crise ou d'urgence grave ayant un impact majeur sur la production animale sédentaire et/ou les filières du projet (y compris l’aquaculture). En cas de survenue d’une telle crise, le gouvernement pourra demander à la Banque mondiale de réaffecter des fonds destinés au projet pour couvrir certains frais liés à la riposte et au redressement. Des directives opérationnelles détaillées acceptables par la Banque mondiale pour la mise en œuvre des composantes d’intervention d’urgence contingente seront préparées au cours des six premiers mois de l'exécution du projet. Toutes les dépenses liées à ces CERC seront conformes aux paragraphes 11, 12 et 13 de la procédure OP 10.00 de la Banque mondiale (Financement de projet d'investissement). Elles seront pré-évaluées et réexaminées avant tout décaissement afin de déterminer leur conformité aux exigences de la Banque mondiale. Les décaissements seront effectués sur la base d'une liste approuvée de biens, de travaux et de services, nécessaires pour contribuer à l'atténuation de la crise, à la riposte, au redressement et à la reconstruction.
  4. Sous-composante 3.2 : Appui institutionnel et coordination du projet9,5 millions d’USD (7,7 millions d’USD de l’IDA et 1,8 million d’USD du gouvernement du Mali). La sous-composante 3.2 apportera un soutien matériel aux directions centrales et aux bureaux régionaux du Ministère de l’élevage et de la pêche pour permettre l’exécution du projet. Elle cible également toutes les opérations de gestion et de coordination du projet, en particulier celles de l’UCP à définir dans le cadre d’un accord de partage avec l’UCP du projet PRAPS‑ML. Cette sous-composante facilitera l'organisation des réunions du comité de pilotage et financera, entre autres, la formation et l’équipement afin de moderniser le Ministère de l’élevage et de la pêche (matériel et logiciel informatique, mobilier de bureau, véhicules, etc.) au niveau central et local, ainsi que toutes les activités de l’UCP requises pour gérer les fonds de l’IDA, fournir des biens et des services financés par l’IDA et assurer le S&E du projet, notamment la mise en œuvre de mesures d'atténuation des risques conformément aux procédures convenues. De plus, cette sous-composante financera la génération de données sur le secteur de l'élevage au Mali (y compris l'aquaculture), la gestion des savoirs, la sensibilisation au financement du secteur de l'élevage et des campagnes de communication. Toutes les activités entreprises dans le cadre de cette sous-composante devront bénéficier en priorité aux femmes et aux jeunes.

[1] Cette unité, qui sera créée par le Ministère de l'élevage et de la pêche, devra être en mesure de déterminer l’occurrence d’une crise, de répondre si nécessaire au Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) et de coordonner une riposte opérationnelle aux crises de santé animale, aux crises induites par des catastrophes naturelles et aux crises commerciales dans le secteur de l’élevage (y compris l’aquaculture). La position de cette unité dans l’organigramme du Ministère de l’élevage et de la pêche et sa mission devront être définies de façon formelle par les autorités dans les six mois suivant l’entrée en vigueur du prêt.

[2]Les CERC dédiées aux crises pastorales, déjà élaborées par le projet PRAPS-ML, seront également gérées à l'avenir par l’UPGC.