Le PADEL-M

Les composantes

Composante I

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Renforcement des services d’élevage

23,8 millions d’USD (20,5 millions d’USD de l’IDA, 2,1 millions d’USD du gouvernement du Mali et 1,2 million d’USD des bénéficiaires)
  1. La composante 1 a pour objectif d'améliorer la productivité de l'élevage dans des filières non pastorales sélectionnées. Elle est conçue pour développer durablement les capacités humaines, institutionnelles et politiques des principaux acteurs publics et privés des secteurs de l'élevage et de l'aquaculture, afin d'améliorer les pratiques d'élevage, ainsi que l’accès à des services de vulgarisation de qualité (santé animale, aliments pour animaux et reproduction). Cette composante d'envergure nationale s'articule autour des trois sous-composantes suivantes : (i) amélioration de la santé animale et de la santé publique ; (ii) accroissement de la productivité de l'élevage (y compris de l'aquaculture) dans les filières sélectionnées ; et (iii) amélioration du cadre réglementaire et directeur.
  2. Sous-composante 1.1 : Santé des animaux et sécurité alimentaire10,5 millions d’USD (8,9 millions d’USD de l’IDA, 0,4 million d’USD du gouvernement du Mali et 1,2 million d’USD des bénéficiaires). La sous‑composante 1.1 contribuera à réduire les pertes dues à la mortalité et la morbidité résultant de maladies des animaux et à améliorer la santé publique ; elle s'emploiera à développer les synergies et les complémentarités avec le projet PRAPS-ML. Les activités comprendront : (i) l’élaboration de stratégies de prévention et de lutte contre les maladies des animaux (fièvre aphteuse, maladie de Newcastle) ; (ii) le renforcement des systèmes de surveillance[1] des maladies animales émergentes et ré-émergentes et autres maladies animales prioritaires par le biais de programmes de formation de terrain à l’épidémiologie pour vétérinaires (Field Epidemiology Training Programs for Veterinarians, FETPV) ; (iii) le soutien de programmes de vaccination[2] et de campagnes de sensibilisation aux quatre maladies prioritaires (peste des petits ruminants, pleuropneumonie contagieuse bovine (PPCB) et fièvre aphteuse, et maladie de Newcastle pour les volailles) ; (iv) le renforcement des capacités de diagnostic du laboratoire de Gao par l’acquisition de fournitures de laboratoire, de réactifs et de consommables et également le renforcement de la maintenance et de l’étalonnage de l’équipement du laboratoire central vétérinaire (LCV) ; et (v) la promotion de la santé publique et de la sécurité alimentaire par une amélioration du contrôle qualité des produits d’origine animale, l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies de lutte contre la brucellose/tuberculose/salmonellose, et l’appui à la mise en œuvre d’un plan d’action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. En outre, le projet soutiendra les instituts compétents dotés d'infrastructures de recherche permettant de développer des souches de poissons résistantes, des préparations alimentaires de qualité pour animaux et d’approfondir les connaissances dans le domaine de l'ichtyo pathologie.
  3. Sous-composante 1.2 : Hausse de la productivité12,6 millions d’USD (10,9 millions d’USD de l’IDA et 1,7 million d’USD du gouvernement du Mali). Cette sous-composante a pour objectif de renforcer la disponibilité de services et d'intrants de haute qualité et l'accès des éleveurs (y compris des aquaculteurs) à ceux-ci. Les activités seront notamment les suivantes : (i) amélioration génétique par (a) l’appui à la décentralisation et à la privatisation des services d’insémination artificielle (IA), (b) le renforcement de la capacité de production et de distribution d’azote liquide, et (c) le renforcement de la capacité des inséminateurs privés à atteindre l’objectif de 65 000 IA d’ici la fin du projet avec un taux de succès de 70 % ; (ii) amélioration des aliments pour animaux par la mise à disposition de semences fourragères améliorées, la fourniture d'équipements de récolte du fourrage, le développement de l'ensilage et le contrôle qualité des aliments pour animaux (notamment l'évaluation de la concentration en aflatoxines) ; (iii) élaboration et diffusion de directives techniques et économiques pour la production animale dans les filières sélectionnées ; (iv) transfert de bonnes pratiques agricoles (BPA) dans les filières laitière, avicole et bovine en déployant des modèles novateurs de vulgarisation, comme les fermes-écoles, et la réalisation de formations ; les BPA porteront sur des domaines spécialisés comme la gestion du fumier, l’utilisation efficiente des ressources naturelles (en particulier l’eau), la bonne gestion des rejets, le recyclage sécurisé et la biosécurité ; et (v) promotion de la transformation et de la conservation du poisson avec une chaîne du froid et des méthodes de conservation traditionnelles améliorées, combinées à une optimisation du conditionnement, de l’étiquetage et de la commercialisation par l’introduction de nouvelles méthodes de fumage du poisson et de meilleures pratiques en aquaculture.
  4. De plus, cette sous-composante permettra de remédier aux insuffisances institutionnelles et de combler les lacunes en matière de compétences du secteur public par le financement : (i) du développement des capacités du personnel (formations spécialisées adaptées aux filières sélectionnées) ; (ii) d’études vétérinaires (formation diplômante) ; et (iii) de la construction, de la réhabilitation et de l’équipement (véhicules, motos, fournitures du bureau, connexion Internet et kits vétérinaires) pour les postes frontaliers de la DNSV[3] et les agences locales de production halieutique et animale.
  5. Sous-composante 1.3 : Élaboration des politiques et cadre réglementaire0,7 million d’USD de l’IDA. Cette sous-composante a pour objectif de renforcer l'efficience et l'efficacité du Ministère de l’élevage et de la pêche en appuyant la formulation des politiques et l'élaboration de la législation connexe pour améliorer l'environnement réglementaire de l'élevage et de la pêche.[4] Ce point faible nécessite un support spécifique. Les activités comprendront, selon les besoins, la mise à jour et/ou l'élaboration de politiques prioritaires du secteur (comme la politique globale en matière de développement et de commerce pour le secteur de l'élevage et de la pêche), ainsi que de politiques spécifiques (comme la politique en matière de reproduction animale, de lutte contre la pollution, le plan directeur pour la pêche et l’aquaculture, etc.), et l'élaboration de règles, de normes de qualité et de sécurité pour les produits d'origine animale. Le Ministère de l’élevage et de la pêche aura la possibilité de mener des études sectorielles spécifiques, notamment une étude sur l’identification du bétail au moyen d’un système d’enregistrement des performances pour le bétail inséminé, et des examens réguliers des dépenses publiques pour le secteur de l’élevage. Le projet aidera à développer les capacités du Ministère de l’élevage et de la pêche en matière de planification économique et de S&E par une formation initiale et la création d'un partenariat à plus long terme avec un établissement international externe de renom.
[1] Le projet s’associera en ce domaine avec les projets PRAPS-ML et REDISSE III.
[2] À cette fin, une coopération étroite avec le projet PRAPS-ML sera mise en place. Elle favorisera durablement la capacité de production nationale de vaccins contre la maladie de Newcastle et la PPR par l'acquisition d'un lyophilisateur pour le laboratoire central vétérinaire (LCV).
[3] DNSV : Direction nationale des services vétérinaires, Ministère de l’élevage et de la pêche. Le projet financera des études préliminaires et conceptuelles pour la construction de bâtiments, ainsi que le matériel de bureau ; la construction sera financée sur le budget de l’État. En cas d’absence de fonds de contrepartie, d'autres solutions seront recherchées, y compris la possibilité de louer des bureaux.
[4] Le projet de développement des zones arides au Mali, qui sera financé par l’IDA, soutiendra des activités similaires pour le Ministère de l’agriculture.