
Soutien à l’investissement privé
—43 millions d’USD (30,1 millions d’USD de l’IDA, 0,5 million d’USD du gouvernement du Mali, 9,4 millions d’USD des IFP et 3,0 millions d’USD des bénéficiaires)
- L’objectif de cette composante est d’améliorer la compétitivité des filières d'élevage ciblées (bovins et petits ruminants (viande et produits laitiers), volailles (œufs et poulets), et pisciculture (aquaculture)) en encourageant les partenariats entre les acteurs des filières et en facilitant leur accès aux marchés. Elle améliorera la compétitivité en modernisant et en intensifiant les opérations d’élevage et en obtenant des niveaux d’exploitation critiques, ce qui permettra d’assurer la rentabilité et de créer des emplois tout au long des filières. À cette fin, la composante 2 : (i) soutiendra l'organisation économique des filières et le mécanisme d'incitation à l'investissement ; (ii) facilitera la préparation des plans d'activité et l'accès au financement ; et (iii) contribuera au financement de partenariats productifs (PP) en étroite collaboration avec les institutions financières partenaires (IFP), et de micro-projets.
- Sous-composante 2.1 : Organisation économique et mécanisme d'incitation—8,1 millions d’USD de l’IDA. La sous-composante 2.1 adoptera une approche à vocation commerciale pour l’ensemble des filières ciblées et créera un environnement propice à la promotion des initiatives d'investissement auxquelles participeront toutes les parties prenantes intéressées dans ces filières. Cette sous-composante financera principalement un appui institutionnel aux organisations professionnelles, une assistance technique (AT) pour identifier les marchés et promouvoir les produits commercialisés, et la construction d’infrastructures de vente sélectionnées. Les activités suivantes seront mises en œuvre : (i) le projet mettra à profit les connaissances sur le secteur de l’élevage, en particulier l’organisation des filières et les opportunités commerciales, en préparant ou en actualisant des études sur la compétitivité des filières et des plans directeurs (notamment des études de marché) et en examinant et en diffusant des informations sur la réglementation sectorielle ; (ii) des entités professionnelles et interprofessionnelles seront établies et/ou renforcées afin d’améliorer la gouvernance, ainsi que la préparation et la mise en œuvre de plans d'action stratégiques ; (iii) les produits des filières seront promus au niveau national et régional (Afrique de l’Ouest), voire international ; (iv) l’émergence et le développement d’initiatives d'investissement seront facilités par la recherche des opportunités commerciales, l’identification des investisseurs privés et l’élaboration d'accords-cadres commerciaux ; et (v) un certain nombre d’infrastructures critiques pour l’accès au marché, notamment des marchés aux bestiaux, aux volailles et aux poissons, des plates-formes d’abattage, ainsi que des centres de collecte et de conservation du lait, seront réhabilitées et/ou construites ; des routes d'accès seront construites selon les besoins sur demande spéciale au Projet Routes en zone rurale financé par la Banque (exercice 2018).
- Sous-composante 2.2 : Appui au cycle d’investissement—4,8 millions d’USD de l’IDA. La sous‑composante 2.2 contribuera à la préparation de plans d'activité nécessaires à la création de partenariats productifs (PP) et de micro-projets (MP) destinés à développer et à mettre en œuvre le portefeuille d'investissement du projet PADEL-M avec des opérateurs privés. Le premier ensemble d'activités comprendra différents types d’AT tout au long du cycle d'investissement, pour la préparation, la négociation et le suivi de l’exécution des plans d'activité. Cet appui prendra la forme (i) d’un contrat d’AT pour le guichet PP (le cabinet de conseil collaborera étroitement avec les IFP tout au long du cycle d'investissement) ; et (ii) d'une maîtrise d'ouvrage déléguée[1] pour développer et gérer le portefeuille de MP au titre du guichet correspondant (dans ce cas, le cabinet de conseil sera seul responsable de la conception technique, de la passation des marchés et de la gestion des fonds pour l’exécution des MP). Au titre des deux guichets, les contrats seront basés sur les performances ; les cabinets de conseil devront mettre en place un contrôle qualité conforme aux exigences. Les plans d'activité proposés seront soumis : (i) pour le guichet PP, à un comité d'approbation national, présidé par l’Unité de coordination du projet (UCP), constitué de toutes les parties prenantes concernées (organisations professionnelles, IFP, prestataires d’AT, etc.) ; et (ii) pour le guichet MP, à des comités décentralisés constitués des parties prenantes. Le second ensemble d'activités consistera à renforcer les capacités d’IFP en leur fournissant un appui au développement d’un savoir-faire pertinent et d’outils spécifiques pour répondre aux besoins financiers des parties prenantes dans les filières d'élevage ciblées. Les IFP seront ainsi mieux équipées pour analyser et atténuer les risques liés aux investissements dans le secteur de l'élevage. Le dernier ensemble d’activités soutiendra, entre autres, des campagnes de communication et de sensibilisation à destination des éleveurs et autres parties prenantes des filières, destinées à faire connaître l’approche de financement du projet, des ateliers sur les outils de financement adaptés aux filières ciblées et des conseils en gestion financière.
- Sous-composante 2.3 : Financement des investissements—30,1 millions d’USD (17,2 millions d’USD de l’IDA, 0,5 million d’USD du gouvernement du Mali, 9,4 millions d’USD des IFP et 3,0 millions d’USD des bénéficiaires). Cette sous-composante se consacrera en priorité au financement et à la mise en œuvre d’initiatives d'investissement privé dans les filières ciblées. Le financement s’effectuera par le biais de deux guichets distincts :
- Guichet Partenariat productif (PP). Ce guichet cofinancera environ 160 plans d’activité de petites et moyennes entreprises (PME) nécessitant un investissement supérieur ou égal à 15 millions de CFAF (soit environ 26 000 USD) ; ce mécanisme de financement sera mixte, 60 % en moyenne des dépenses éligibles étant financés par des dons de contrepartie (DC) fournis par le projet, 30 % par des prêts des IFP et 10 % fournis en espèces par les bénéficiaires. Les DC ne seront pas transférés directement aux bénéficiaires ; ils seront remis aux IFP comme garantie de leurs prêts aux bénéficiaires, aux conditions négociées directement entre chaque investisseur et les IFP. L’objectif de ce mécanisme est de mettre en place des relations commerciales durables entre les bénéficiaires (éleveurs et autres agents économiques dans les filières ciblées) d'une part et les IFP d'autre part, dès le début de l’investissement.
- Guichet Micro-projet (MP). Ce guichet cofinancera environ 600 initiatives d'investissement pour très petites entreprises (TPE) par le biais de DC pour un montant inférieur à 5 millions de CFAF (environ 9 000 USD). Le DC représentera au maximum 80 % des dépenses d’investissement éligibles. Aucun prêt bancaire ne sera nécessaire pour le décaissement du DC et les bénéficiaires seront autorisés à déposer leur contribution en nature. Ce guichet ciblera les groupes vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes.
- Dans le cadre de ces deux guichets, les femmes et les jeunes recevront un traitement préférentiel. Ces deux groupes n’auront à financer que 5 % des dépenses éligibles dans le cadre du guichet PP et 10 % dans le cadre du guichet MP. Les critères d’éligibilité et de sélection, ainsi que les règles de pré-évaluation et d’approbation des DC pour les deux guichets, seront détaillés dans un manuel d’exécution spécial[2] consacré à la ligne de financement du projet pour les PP et les MP acceptables pour la Banque mondiale. Les demandes de promoteurs potentiels (individus ou groupes actifs dans une filière ciblée lançant des initiatives d’investissement) pour le guichet PP et leur aptitude à se joindre à des PP seront évaluées au début du projet pour déterminer les exigences et les modalités de mise en œuvre
[1] Sous la forme d’une maîtrise d’ouvrage déléguée.
[2] La disponibilité du manuel sera une condition de décaissement des deux guichets.